Originaire d'Amérique du Sud, le piment est importé en Europe par Christophe Colomb au XVe siècle. Substitut des poivres trop onéreux à l'époque, il était alors considéré comme ''l'épice du pauvre''. Des navigateurs basques cultivèrent à leur tour ce piment dans la région d'Espelette à partir du XVIIe. Son nom de Piment d'Espelette (ezpeletako biperra en basque, dénomination Gorria dans le catalogue officiel des variétés) a obtenu une appellation d'origine contrôlée (AOP) en 2008. La fête symbolisant la fin de la période de cueillette a lieu le dernier week-end d'octobre. Cueilli, nettoyé, trié et réparti sur des clayettes pour un séchage naturel de 15 jours minimum, le piment est équeuté manuellement avant d'être enfourné à 60° pendant 8 à 10h. C'est ensuite qu'il est réduit en poudre puis conditionné.

L'échelle de Scoville classe les piments allant du plus doux au plus fort (en fonction de leur teneur en capsaïcine, la molécule qui leur confère le côté piquant). Le piment d'Espelette se situe à 4 sur cette échelle simplifiée. Il possède donc une saveur chaude et fruitée, peu piquante et non brûlante.

On l'utilise au quotidien dans tous les plats en remplacement du poivre. Plus étonnant, il relève aussi les desserts surtout ceux à base de chocolat.

Pour profiter au maximum de sa saveur et de tous ses bienfaits, ajoutez-le en fin de cuisson, mieux encore, le saupoudrer dans l'assiette.